Découvrez les finalistes du Prix Relève Culture Laval 2024

La cérémonie des prix Organisation et Relève Culture Laval, édition 2024, approche à grands pas. Rendez-vous le 3 juin pour une soirée exceptionnelle entourée des personnalités marquantes de la culture lavalloise.

En attendant impatiemment cet événement, nous vous présentons les finalistes du Prix Relève Culture Laval 2024, décerné en collaboration avec Desjardins. Ces artistes incarnent la diversité des disciplines représentées à Laval, ainsi que le dynamisme de la culture lavalloise. Découvrez leur travail et leurs parcours !

Audrey Gaussiran

« Ce qui m’a motivé à présenter ma candidature pour ce prix, c’est avant tout mon profond attachement à ma ville natale, Laval. J’y ai grandi, j’y ai débuté ma formation en danse dans les écoles de quartier, puis je me suis perfectionné au Conservatoire de danse de Montréal, grâce notamment à une bourse de la Fondation de soutien aux Arts de Laval. Mon parcours m’a ensuite conduit à voyager en tant qu’interprète en danse à travers le monde, avant de faire le choix de revenir à Laval pour entreprendre ma transition vers le métier de chorégraphe. »

Audrey Gaussiran est une chorégraphe indépendante ainsi qu’une voix novatrice de la scène latine de la région de Montréal. Ses créations sont engagées et métissées, puisqu’elles s’inspirent des différentes cultures qui l’entourent et des enjeux sociopolitiques actuels. Faisant l’objet d’une subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) en collaboration avec la Ville de Laval, Audrey Gaussiran créé « Portraits dansés » en 2017, un projet qui met en valeur le caractère unique de danseurs et danseuses lavallois.es. Cette série de courts métrages est sélectionnée par la Centrale des artistes dans la collection Made in Laval en 2018 destinée aux Bibliothèques de Laval et reçoit également une nomination pour l’Œuvre de l’année du CALQ en 2019. 

Sa dernière création, MOSAÏCO, a vu le jour en février 2024 après trois ans de travail. Entre danse et projections numériques, ce spectacle aborde le sujet de l’identité plurielle. En mettant en scène sept danseurs aux esthétiques et cultures diverses, Audrey a cherché à valoriser la diversité par des formes de danse moins représentées sur les grandes scènes. Elle s’est également inspirée de son propre héritage familial, marqué par l’immigration de ses grands-parents maternels et la perte progressive de leur langue et culture.

Danaë Ménard-Bélanger

Danaë espère que le prix lui permettra de contribuer à l’effort de structuration culturelle de sa ville, où elle a grandi, en conscience que Laval a des ressources et des besoins uniques. Comme le prix en témoigne, Laval foisonne de volonté d’innover et de faire rayonner la culture, et l’artiste est convaincue que le paysage unique de Laval continuera de stimuler le développement de formes d’art novatrices chez ses artistes, qui connaissent mieux que quiconque la richesse de cette ville multiculturelle, qui a conservé beaucoup d’espaces naturels, et dont l’histoire est porteuse d’une poésie limitrophe.

Formée en composition musicale et en musicologie à l’Université de Montréal, Danaë Ménard-Bélanger partage son temps entre la recherche doctorale, la création musicale, le chant choral et les arts du spectacle. Sa recherche doctorale porte sur les émotions évoquées par la musique, en particulier par les berceuses.

Si Danaë s’est montrée par le passé engagée dans la protection environnementale de son quartier, durant le regroupement citoyen pour la protection du Refuge faunique de la rivière des Mille-Îles en 2020, elle espère maintenant contribuer à sa ville par la culture. Elle cherche à partager sa vision du monde qui l’entoure, à attirer l’attention de son public sur des détails qui autrement seraient passés inaperçus. Ses inspirations lui viennent largement de son contact avec la nature et de son environnement. Tout peut être source d’idée créative : le son des barreaux métalliques du pont ferroviaire de la rivière des prairies, l’acoustique semblable à celle d’une église sous le pont de la 117 surplombant la rivière des Mille-Îles, les tapis de trilles blancs du Bois de la Source, ou encore des antiquités trouvées dans les bazars et friperies du territoire.

Myriam Obin

« On peut avoir plusieurs raisons pour désirer être reconnue dans sa ville. On peut simplement dire que l’on a à cœur notre ville, mais, pour ma part, cela est plus personnel et s’inscrit dans l’héritage de mes aïeuls, les Labelle. Ils furent de fiers cultivateurs de Laval sur les terres qui sont maintenant l’autoroute 15 de Laval. Je n’ai pas suivi la même voie professionnelle qu’eux, certes, mais ma famille et moi-même sommes restés à Laval car nous sommes attachés à cette ville et c’est l’une des raisons pour laquelle je pose ma candidature pour ce prix. Il est important pour moi d’être reconnue, ici dans ma ville. »

Artiste impliquée dès ses études, Myriam a participé à de nombreux événements artistiques comme bénévole à Laval, dans le vieux Sainte-Rose. En 2015 elle a représenté les artistes de la relève dans le livre commémoratif des 50 ans de Laval. Elle a également eu la chance de rencontrer Frédéric Back et de faire du bénévolat pour lui. Fascinée par ses films, elle découvre la technique de Back ainsi que sa vocation. Elle devient ensuite la première québécoise à décrocher une maîtrise « Concepteur et réalisateur de films d’animation » à GOBELINS, l’école de l’image à Paris.

Elle voue alors sa carrière à la réalisation de ses propres films ou séries en racontant de bonnes histoires. Son but est de produire des films qui font réfléchir, des œuvres pertinentes, à l’impact social. Dans ce cadre, elle poursuit son implication pour mieux faire connaître et soutenir le milieu du cinéma d’animation. Aujourd’hui, elle réalise un nouveau court-métrage, Gentille Alouette, grâce à des subventions du CALQ et de la SODEQ, sur le choc post-traumatique. Ce travail démontre l’importance de communiquer toute forme d’intimidation et révèle l’impact que peut avoir un choc post-traumatique sur un grand nombre de personnes.

La récipiendaire se verra décerner une bourse de 5 000 $, offerte par Desjardins.